Éléphant caparaçonné et son cornac, Hué, c. 1922
Huile sur carton, signée en bas à gauche et dédicacée au dos à Mlle Mollet.
35 x 40 cm
Historique :
Cette peinture d'un éléphant caparaçonné avec son cornac a été faite sur le motif par Jouve, dans la ville impériale de Hué, en décembre 1922. C’est à la fin de l’année 1922 que Jouve séjourne à Hué, après avoir visité Ceylan, la Malaisie, la Cochinchine, l’Annam et Angkor, dans le cadre du voyage permis par l’obtention de la bourse du Gouvernement Général d’Indochine en 1921. Jouve conservera sa vie durant cette peinture dans son atelier, puis l’offrira à Mlle Mollet le 1er janvier 1968, qui deviendra par la suite sa femme, Roberte Jouve. Cette peinture lui est dédicacée au dos.
Provenance :
Collection personnelle de l’artiste.
Achat direct à la veuve de l’artiste par l’actuel propriétaire.
Bibliographie :
Félix Marcilhac, Paul Jouve peintre sculpteur animalier, Les éditions de l’Amateur, 2005, reproduit en couleurs en pleine page p.152.
Expositions :
Exposition Paul Jouve et Jean Després,Atelier de Paul Jouve, 70 bis rue Notre-Dame-des-Champs, Paris, 7 – 11 juin 1961.
Certificat d’authenticité établi par M. Dominique Suisse.
Lors de son séjour en Indochine en 1922–1923, Paul Jouve multiplie les études d’éléphants, fascinantes figures de force et de majesté. Ici, il représente un animal richement caparaçonné, accompagné de son cornac, dans une scène qui allie monumentalité et précision naturaliste. La masse puissante de la bête, soulignée par les rehauts colorés de ses parures, contraste avec la vivacité de l’arrière-plan.
Cette toile a une valeur singulière dans le parcours de l’artiste : Jouve choisira de la conserver toute sa vie dans son atelier, et la dédicacera à celle qui deviendra sa femme. Elle incarne à la fois le souvenir marquant de son voyage à Hué et l’importance de l’éléphant dans son bestiaire, aux côtés des grands félins qui firent sa renommée.